écrit par Ambrosio Barros
Entourée d’Ali Abdoulaye, Coordonnateur d’un projet au Niger et de Yannick De Mol, Expert en information et communication, Eliane Najros, Coordinatrice générale du Projet FAO-Dimitra - Genre, information et communication en milieu rural, a présenté hier matin l’une des initiatives phares mises en place par Dimitra dans ses zones d’interventions : les clubs d’écoute.
Il s’agit d’un « groupe de femmes et d’hommes engagés qui s’appuient sur l’écoute et la participation à des émissions radios pour s’impliquer dans la vie sociale et contribuer au développement local. Ces clubs sont des groupements citoyens permettant aux membres de partager leurs préoccupations, leurs besoins, d’obtenir certaines informations autrement inaccessibles et d’entreprendre des actions constructives ensemble. De manière générale, la création des clubs d’écoute communautaires vise l’autonomisation des populations rurales, en particulier des femmes, et le renforcement du leadership de ces dernières ». La présentation de ce matin a permis de mieux cerner ce concept et les activités connexes de ces clubs d’écoute (leurs membres bénéficient ainsi de formations et de cours d’alphabétisation).
A travers les premiers résultats et impacts obtenus, ces clubs contribuent aussi à la constitution d’un noyau de paix et d’un terrain d’entente qui s’adapte au contexte des communautés dans lesquelles ils sont mis en place. Ainsi, au Niger ou encore en RDC, dans la mesure où les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les organisations paysannes, elles s’impliquent davantage dans les clubs d’écoute ; les hommes de leur côté monopolisent de moins en moins la parole, et les femmes voient leur influence s’accroître dans la prise de décision au sein des organisations paysannes. Se reposant sur la parole et les moyens de communication adéquats par rapport aux zones d’intervention tels que les radio et téléphones à batterie solaire, ce processus a l’ambition de s’étendre géographiquement.
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